Malgré son poids insignifiant dans le budget national (228 millions d’euros soit 0,14%), le budget consacré au sport n’est pas épargné par l’austérité budgétaire : une baisse des crédits de 3,5% (hors inflation) et une baisse de 4,7% des crédits CNDS, baisse programmée jusqu’en 2017.

Au final, aucune action n’est épargnée (sport de haut niveau, protection des sportifs, métiers du sport), les baisses étant justifiées par des ambitions moindres !

Le ministre assigne à son ministère la mission principale « d’assurer la cohésion nationale » (discours devant les Directeurs Régionaux de la JSCS). Mais cette annonce ne peut être que fort mal reçue par les personnels car ils sont conduits, de plus en plus fréquemment, à ne plus pouvoir exercer les missions pour lesquelles ils ont été recrutés. Soyons clairs, le ministère des sports ne porte plus aucune ambition et ne dispose plus des moyens nécessaires pour la démocratisation des pratiques sportive.

Le sport est maintenant considéré comme un « antidote » à la crise sociale loin des exigences du développement du sport pour tous, objectif essentiel d’un tel ministère.

Il est ubuesque de vouloir faire jouer au sport un rôle de « pompier social » quand, dans le même temps, le gouvernement alimente la crise sociale en réalisant 21 milliards d’économies qui feront d’énormes dégâts dans la cohésion sociale et nationale !

C’est au contraire d’une véritable ambition publique pour le sport dont le pays a besoin, ambition qui devrait se traduire dans une véritable loi d’orientation et de programmation. Le SNEP-FSU continuera sa bataille pour que le budget du ministère des sports soit à la hauteur des besoins et ambitions nécessaires et qu’il soit progressivement porté à 1% du budget de l’État.

Pascal ANGER

pascal.anger@snepfsu.net

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