Des Alpes de Haute Provence

 

Communiqué de presse

Nous voulons porter à la connaissance de toutes et tous, le comportement inadmissible et indigne des forces de l’ordre lors de la manifestation de ce samedi 26 janvier à Manosque.

Près de 1500 personnes ont défilé de 14 à 16 heures, du rond-point des médaillés militaires jusqu’au centre ville. Après avoir traversé la vieille ville, la manifestation est revenue vers la porte de la Saunerie dans le calme et la bonne humeur jusqu’à l’arrêt devant le commissariat de police où les manifestants ont entamé la Marseillaise.

De façon soudaine et totalement inattendue, des gardes mobiles remontant du parking du théâtre ont lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants provoquant l’affolement et les  inévitables réactions  de colère de quelques-uns. Plusieurs bombes de désencerclement ont éclaté rajoutant à la confusion.

L’essentiel du cortège est alors remonté vers la Saunerie pour s’écarter des violences  et les manifestants ont commencé à redescendre vers les parkings.

Ils se sont vus alors pourchassés à travers la circulation par les escadrons de gardes mobiles. Il y avait là de nombreuses personnes âgées, des familles avec enfants et poussettes, des personnes en fauteuil roulant, badauds et riverains effarés.

Pressés, gazés  et harcelés beaucoup se sont mis à crier et courir au milieu des voitures, sur la route nationale et ce jusqu’au bout de l’Avenue de la Libération. Plus de deux kilomètres de poursuite ininterrompue.

Du jamais vu à Manosque et dans les Alpes de Haute Provence où les rapports avec la police locale sont généralement empreints de respect mutuel et de dignité républicaine.

L’action des forces de l’ordre a été totalement disproportionnée. Alors que leur mission première est la protection des personnes et des biens, c’est le contraire qui s’est passé : la mise en danger d’une population paisible et tranquille, l’instauration d’une situation accidentogène et un accroissement des risques. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu plus de blessés.

Ce à quoi nous avons assisté samedi n’était pas une opération de maintien de l’ordre mais une action de répression indigne de notre état républicain.

Nous sommes scandalisés et choqués de ces comportements délibérément offensifs et demanderons, dès lundi, à être reçus en préfecture afin de dénoncer  ces événements et obtenir des éclaircissements de la part du Préfet, tout particulièrement sur les consignes données aux gardes mobiles.