Les habituels vœux de « bonne rentrée » prennent cette année un relief tout particulier. Il est rare, en effet, que l’école publique et ses personnels, de tous les métiers, abordent une année scolaire avec autant de défis à relever. Il est inédit, aussi, qu’autant d’incertitudes et d’inquiétudes pèsent sur l’année : quels auront été les effets de court et de long terme de la période de confinement sur les élèves, en particulier celles et ceux issus des catégories sociales les moins favorisées qui, d’après toutes les enquêtes, ont le plus accumulé de retard ? Quels impacts auront les préconisations sanitaires (port du masque, etc.) sur l’exercice des métiers, sur la relation aux élèves et aux familles ? Quelles sont les conséquences possibles de nouvelles fermetures temporaires de classes, d’écoles ou d’établissements ? Autant de questions qui n’ont pas toujours trouvé de réponses…
Pire, le discours institutionnel sur une « rentrée normale » relève du déni de réalité. Il n’est jamais « normal » d’avoir des classes surchargées et trop peu d’adultes dans les écoles et les établissements. Il n’est jamais « normal » de continuer à subir des alourdissement de tâches et des pressions supplémentaires dans les services quand les moyens en postes manquent et que les conditions de travail sont dégradées. Cela devient insupportable en période de crise sanitaire, d’autant plus quand les consignes varient du jour au lendemain et que rien n’a été véritablement anticipé, que ce soit en termes de bâti scolaire, d’équipements sportifs, d’aération des locaux, de création nécessaire des points d’eau, d’équipement informatique et de formation en cas de nouvelle p��riode d’enseignement ou de travail à distance.
Une revalo aux calendes…
Pour sa 4e rentrée, Jean-Michel Blanquer continue aussi de commenter la faiblesse des salaires alors que toutes et tous, nous attendons des actes. Il a annoncé 400 millions d’euros au budget pour la revalorisation des enseignant·e·s et l’ouverture de discussions en octobre. La FSU se bat pour que l’ensemble des personnels, de tous les métiers, et non pas seulement les enseignant·e·s, soient concerné·e·s par la revalorisation, ce qui passe prioritairement par un dégel de la valeur du point d’indice et par un budget conséquent qui permette de rattraper les pertes de pouvoir d’achat subies. L’annonce d’un « Grenelle » fait aussi planer la menace d’un alourdissement des missions en « contrepartie » de la revalorisation, la FSU s’y opposera.
… et des personnels privés de leurs droits
Le Ministre parle « d’améliorer la gestion RH ». Mais comment lui faire confiance quand l’entrée en vigueur de la loi de transformation de la Fonction publique d’août 2019 permet d’amplifier le recours, déjà massif dans l’Éducation nationale, à des non-titulaires sous-payés et mis sous pression ; quand elle permet de procéder au mouvement des personnels dans l’opacité, sans travail de vérification des élu·e·s des personnels ; quand elle permettra enfin de procéder aux promotions (avancement d’échelon et promotion de grade) avec la même opacité.
Bien entendu, les syndicats de la FSU ne s’en laissent pas compter et continue de vous défendre face à l’administration.
Plus jamais ça !
C’est un débat de société que la FSU entend bien initier sur tous ces enjeux. La crise nous en donne l’occasion, car elle a mis en lumière le rôle central de l’école et donc de l’ensemble de ses personnels dans la capacité de la société à tenir. Alors que, dans les tout prochains mois, la crise économique et sociale s’annonce encore plus dramatique qu’elle ne l’est déjà, c’est nous, professionnel·le·s de l’Éducation, qui détenons une clé de la sortie de crise : faire acquérir des savoirs émancipateurs, apprendre à vivre ensemble pour renforcer le lien social, former aux métiers du futur pour réaliser la transition écologique, etc.. Reconnaître nos missions, c’est reconnaître le rôle central que nous jouons dans tous ces domaines. C’est aussi la raison pour laquelle nous serons dans la mobilisation interprofessionnelle du 17 septembre (selon des modalités qui peuvent être diversifiées : manifestations, rassemblements, grèves, etc.) pour faire valoir ces revendications communes à toutes et tous les salarié·e·s pour l’emploi, les salaires et les services publics.
La FSU souhaite une bonne rentrée à toutes et tous les personnel·e·s de l’Éducation nationale.
Avec ses syndicats, elle est à vos côtés, engagée au quotidien, pour vous défendre individuellement et collectivement et agir pour l’amélioration du service public d’éducation et transformer la société.
La FSU dans l’Éducation nationale
La preuve par 9 !
La FSU compte neuf syndicats dans l’Éducation nationale, correspondant aux différents métiers de l’éducation et qui rassemblent tous les personnels. En fonction de votre métier, contactez celui qui répondra le mieux à vos questions.
Avec la FSU,
pour la Fonction publique, pour les personnels,
pour le service public d’éducation, pour nos métiers