Communiqué national FSU

La tenue de Groupes de travail départementaux, académiques, et de Commissions techniques académiques, consacrés à la carte de l’éducation prioritaire (EP) pour la rentrée 2015, s’accompagne dans nombre d’académies, d’actions de protestation des personnels et des parents d’écoles, collèges et lycées qui revendiquent de rester en EP ou d’y entrer, tous relevant des critères de l’éducation prioritaire, tous ayant la volonté de disposer des moyens permettant la réussite de tous les élèves.

La FSU et ses syndicats sont pleinement impliqués aux côtés des personnels dans ces mobilisations pour que l’éducation de tous les jeunes soit vraiment prioritaire.

Le Ministère a résisté à ceux qui proposaient de concentrer les moyens sur moins d’écoles, collèges et lycées. Mais plutôt que d’adapter l’offre aux besoins, il a choisi de conserver le même périmètre pour la carte de l’éducation prioritaire. Or, le quota de REP et REP+ attribué à chaque rectorat s’avère quasiment partout très insuffisant. Avec au total 731 REP et 350 REP+, ce n’est même pas un périmètre constant, puisque le choix – indiscutable – d’élargir l’éducation prioritaire à de nouveaux départements (Mayotte et Guyane), induit des redéploiements au détriment d’autres académies.

Dans un contexte de crise sociale exacerbée tant en zones urbaines qu’en zones rurales, réussir l’éducation est décisif pour construire l’avenir de notre pays et de sa jeunesse. Le gouvernement doit entendre la demande légitime d’un élargissement significatif du périmètre de l’éducation prioritaire, et faire rapidement des annonces en ce sens.

Une dotation supplémentaire inscrite au budget est indispensable afin d’attribuer les mêmes moyens à toutes les écoles, collèges et lycées qui répondent aux critères de l’éducation prioritaire, qu’ils soient ruraux ou urbains. Cela devrait permettre de mener une réflexion constructive sur la carte de l’éducation prioritaire pour la rentrée 2015, dans le cadre d’un dialogue social véritable dans toutes les académies.

Le comité technique ministériel que nous venons d’obtenir doit être l’occasion d’apporter les indispensables réponses aux écoles et établissements en lutte, et de débattre sur l’apport d’une éducation prioritaire refondée à l’amélioration de la réussite des élèves.