Selon l’ ONU, les violences faites aux femmes sont « des formes de violation les plus systématiques et les plus répandues des droits de l’homme. Elles sont ancrées dans des structures sociales sexistes plutôt que dans des actes individuels et isolés ; ces violences touchent toutes les femmes, indépendamment de leur âge, statut socio-économique, niveau d’éducation et région du monde ; elles se manifestent dans toutes les sociétés et constituent un obstacle majeur à l’élimination des inégalités entre les sexes et de la discri-mination à l’égard des femmes dans le monde ».

Mesurer cet aspect social et structurel des violences faites aux femmes est essentiel dans la prise en charge syndicale des victimes : les violences s’exercent sur les femmes parce qu’elles sont femmes. Un deuxième aspect, tout aussi primordial, s’inscrit dans ce qu’on appelle le continuum des violences : elles prennent des formes multiples (meurtre, torture, viol…) or ces crimes ne sont jamais commis de ma-nière inaugurale. Les violences verbales, les pressions psychologiques, les coups, les violences adminis-tratives, les harcèlements sont autant de brutalités qui participent à imposer un climat de peur et d’assi-gnation aux victimes. Ces violences ont de lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des femmes mais aussi sur leur carrière professionnelle. Les agissements sexistes peuvent diminuer leur sentiment de compétence et leur ambition, pouvant aller jusqu’à la démotivation, voire le retrait du poste de travail.

Pour la FSU, lutter contre l’ensemble de ces violences est essentiel pour l’émancipation des femmes et pour la construction d’une société égalitaire entre les femmes et les hommes.

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