P.1– Edito

P.2– Stage femmes FSU janvier

P.3– L’IVG reste un droit fragile

P.3– Théorie du genre à l’école : pourquoi il

ne faut pas céder

P.3– L’éducation des filles et des garçons :

paradoxes et inégalités (IFE)

P.4– Collectif droits des femmes contre les

extrêmes droites :

féministes en résistance

P.4– Violences au travail, enquête SUMER

P.4– Conseil supérieur de l’égalité professionnelle
: sexisme en entreprises

P.4– HCE : rapports (5 et 14 octobre)

P.4– Front populaire : vote des femmes

dans les entreprises

P.5– 7 novembre 2016 : 16h34

P.5– 25 novembre : journée mondiale

contres les violences faites aux femmes, CP

FSU

P.5– 25 novembre : Tract appel d’organisations

CNDF…

EDITO :

Le Forum Economique Mondial a publié le 20 octobre son rapport mondial

2016 sur la parité entre femmes et hommes. Si les évolutions se poursuivent

au même rythme qu’actuellement, il faudra attendre 2186, soit 170 ans pour

connaître une véritable égalité des femmes et des hommes au travail !

Cette étude comparative mesure le progrès de la parité entre hommes et

femmes dans quatre domaines : le niveau d’instruction, la santé, les opportunités

économiques et l’émancipation politique. Le résultat est accablant :

l’égalité entre les sexes connaît un recul sans précédent dans les secteurs

clés de l’économie. Les pays les plus avancés restent l’Islande, la Finlande, la

Norvège et la Suède.

La France n’arrive qu’à la 17e place. Cependant, si l’on ne tient compte que de

l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes, la France fait partie

des dix derniers et ce malgré la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle.

Ce rapport mondial vient confirmer, s’il en était encore besoin, la nécessité

d’une vigilance de tous les instants quant aux droits des femmes qui subissent

continuellement des tentatives de remise en cause, d’autant plus intense

lorsque la situation économique et sociale des pays est difficile. C’est ce

qu’ont subi les Polonaises en septembre dernier lorsque le parlement avait

prévu une loi interdisant l’avortement en toutes circonstances. La loi sur

l’avortement en Pologne est déjà l’une des plus restrictives d’Europe, fruit

d’un compromis entre l’Eglise et l’Etat datant de 1993. Seule une mobilisation

massive, sans précédent, des femmes a pu empêcher ce projet d’être adopté.

La vigilance reste de rigueur tant la pression des conservateurs religieux est

encore forte.

En France, la pression de groupes conservateurs contre l’IVG se fait de manière

plus larvée mais elle est bien présente, par le biais des réseaux internet

notamment. Nous devons toujours lutter pour que l’égalité femmes-hommes

ne soit pas que théorie et que les violences faites aux femmes, qu’elles soient

physiques ou psychologiques, dans le cadre privé comme professionnel,

soient dénoncées et traitées à la hauteur des enjeux que représente ce fléau

pour l’ensemble de la société.

C’est pourquoi nous serons toutes et tous dans la rue le 25 novembre pour

dénoncer fortement ces violences qui tuent toujours une femme tous les trois

jours.

Face à ces remises en cause des droits des femmes, à l’immobilisme de

la société concernant les inégalités salariales notamment, l’éducation et

la formation restent des outils dont l’efficacité est reconnue. Dès le plus

jeune âge, l’égalité entre les filles et les garçons doit être initiée par une éducation

non sexiste. Tout au long de la vie, les formations traitant de la thématique

des droits des femmes doivent être offertes au plus grand nombre. L’objectif

commun essentiel est bien de déconstruire les stéréotypes et de contrer

les préjugés qui enferment tout un chacun dans la subordination de l’autre.