Visite de Vincent Peillon à l’école internationale de Manosque vendredi 10 janvier :
La FSU 04, avec le SNES 04 et le SNUipp04 ont été reçus en audience.
Le bureau du Snuipp04 a sollicité cette audience afin de porter directement ses positions, et affirmer son opposition concernant les rythmes scolaires, les RASED, la place de l’école internationale dans le département et plus particulièrement dans le bassin manosquin.
La FSU04 a rappelé que la réforme des rythmes telle qu’elle était envisagée, mettait les équipes enseignantes et les agents territoriaux dans des positions délicates et parfois même intenables face à des municipalités qui se retrouvent finalement décisionnaires de l’organisation scolaire, dans la mesure où les conseils d’école n’ont pas été désignés comme souverains. La FSU 04 a insisté sur le fait que laisser ces décisions à la charge des mairies, sans avoir un réel cadrage national, augmente de fait les inégalités territoriales, et ce de façon encore plus prégnante dans un département rural tel que le nôtre où les petites communes, n’ont pas les mêmes moyens humains et financiers que des communes plus importantes en termes d’accompagnement éducatif et d’encadrement.
La FSU04 a également exposé les difficultés dans lesquelles se trouvent certains agents communaux (ATSEM en particulier) suite à la mise en place de ces nouveaux rythmes. Temps de travail de plus en plus fractionnées, non respect des fiches de postes, temps de travail induit, pressions de tous genres.
M. Assouline, conseiller de Mr Peillon, a nié le fait que les communes intervenaient dans l’organisation du temps scolaire, mais a affirmé qu’elles géraient uniquement le temps périscolaire. La FSU a répondu que de fait, les communes interviennent sur l’organisation du temps scolaires car les choix qu’elles font concernant le temps périscolaire induisent une organisation spécifique qui est dans certaines communes en opposition avec les choix pédagogiques des équipes enseignantes. Certains parents sont plus écoutables que d’autres et le clientélisme est la règle. L’égalité des personnes et des territoires et l’indépendance du service public sont mis en danger. Ce qui est difficilement admissible de la part d’un gouvernement de gauche.
Le Snuipp a abordé la place de l’école internationale dans le 04 dans un troisième temps, après l’intervention du SNES04 (en pj) qui a entre autre insisté sur la difficulté des postes fractionnés dans un département rural tel que le 04, où les collèges et lycées sont parfois très éloignés en temps les uns des autres, et interrogé le conseiller sur le devenir des zones d’éducation prioritaire.(Sur ce point nous avons pu comprendre de la réponse, que les zones d’éducation prioritaire seraient redéfinies et « resserrées »).
Les représentants du SNUipp04 ont insisté sur l’opacité et le flou concernant les conditions d’ouverture, le recrutement des enseignants, l’accueil des enfants dont les parents ne travaillent pas à ITER. Alors, qu’elle aurait pu constituer une amélioration dans les conditions d’accueil des enfants ne maîtrisant pas le français, on constate l’absence de mutualisation des moyens matériels et humains.
Le Snuipp a déploré et dénoncé le fait, que si au départ la dotation était en dehors du contingent départemental, cela n’est plus le cas depuis 2007. Cette situation fait rentrer en concurrence l’école internationale avec les écoles de Manosque, qui pour la plupart accueillent un « public défavorisé » présentant des difficultés scolaires importantes. Le conseiller du ministre a réaffirmé que la dotation de l’école internationale était en dehors du contingent départemental et ne lésait en rien les autres écoles. Nous saurons nous rappeler de cette information lors de la carte scolaire dans le département ainsi qu’au niveau académique.
La fin précipitée de l’entretien ne nous a pas permis de développer la question des RASED et du plus de maîtres que de classes.
Pour finir, la FSU a interpelé avec insistance et véhémence le Ministère sur la non remise en question du SMA : Atteinte grave au droit de grève, il a pour effet pervers de réduire la nécessité des remplacements en obligeant les écoles à accueillir les enfants, que l’enseignant soit remplacé ou non. Le représentant du ministère a approuvé nos propos et nous a informés qu’ils se penchaient actuellement sur cette question.