Paris, 16 juin 2015 (AFP) – Les créations de postes pour la rentrée 2015 ne
suffiront pas pour compenser la hausse des effectifs, relancer la
scolarisation des tout-petits et déployer les postes de maîtres surnuméraires,
estime mardi le premier syndicat du primaire.
« Si le gouvernement veut tenir ses engagements pour l’école », le « prochain
budget doit amplifier les créations de postes pour le primaire », réclame le
SNUipp-FSU dans un communiqué.
Selon les estimations du syndicat, dévoilées par le site spécialisé Le Café
pédagogique, l’afflux de 25.400 écoliers supplémentaires ne donnera lieu dans
le meilleur des cas en septembre qu’à 464 ouvertures de classes.
C’est « insuffisant », s’inquiète le SNUipp-FSU, alors que le nombre d’élèves
par classe « est déjà bien au-dessus de la moyenne européenne et constitue le
problème numéro 1 de l’école primaire en France ».
Selon les décomptes du syndicat, parmi les 2.511 postes équivalent temps
plein créés pour le primaire pour la prochaine rentrée, 1.172 sont « gardés en
réserve » par l’institution pour procéder à des ajustements cet été.
Parmi les postes déjà attribués, « une bonne part est fléchée en direction
de l’éducation prioritaire » pour mettre en place le temps de décharge accordé
aux professeurs des Réseaux d’éducation prioritaire renforcée (REP+) pour le
travail d’équipe, précise le communiqué.
Par ailleurs, les « nouveaux dispositifs » programmés sur le quinquennat
« sont à la peine », selon le SNUipp-FSU. Il comptabilise 456 postes créés pour
la rentrée pour les « plus de maîtres que de classes » (créées pour varier les
pratiques pédagogiques afin de lutter contre l’échec scolaire), soit un total
de 2.210 postes depuis 2013, « loin de l’ambition » de 7.000 postes prévus dans
la loi de refondation de l’école sur le quinquennat.
Pour la relance de la scolarisation des moins de trois ans sont prévus 111
créations de postes en septembre. « A ce jour, le dispositif ne comptabilise
que 791 postes sur les 3.000 promis sur la mandature », s’inquiète-t-il.
Il juge aussi insuffisantes les créations de postes de remplaçants et de
Rased (réseau d’aide aux élèves en difficulté).