SIGNER LA PETITION

Il y a deux ans, le ministère nous a vendu la nécessité de créer des régions académiques afin de renforcer le pouvoir de l’État (des recteurs) face aux présidents de Région. Si cet argument était audible à l’époque, aujourd’hui, avec le retrait aux régions des compétences concernant la formation professionnelle et l’apprentissage, cette nécessité est complètement remise en cause. Il s’agit donc d’un choix idéologique : mutualiser les services au niveau d’une entité régionale pour supprimer des emplois. Voilà ce que c’est que la fusion. Sur le modèle de l’entreprise.

La FSU PACA appelle à se mobiliser contre ce projet.

Pétition en ligne

La FSU des Alpes de Haute Provence est d’autant plus inquiète de cette fusion annoncée que le Rectorat avait dévoilé ce qu’il avait dans les cartons il y a deux ans : Une seule inspection académique pour le 04 et le 05 avec un DASEN basé à Aix-en-Provence. DASEN : Inspecteur d’Académie.

Il est bien évident que cette fusion entre Aix-Marseille et Nice est  l’occasion rêvée de revenir à la charge sur ce projet dont personne ne veut. Seule la médiatisation de nos communiqués de presse et la mobilisation des élus (sénateurs et députés des deux départements alpins, alertés par la FSU) avait permit de faire reculer la bureaucratie aixoise.

Un exemple flagrant pour illustrer ce qui nous pend au nez : depuis cette année, le pilotage des psysEN se fait depuis Aix. Résultat, plus de PSY sur le Secteur de St André les Alpes. Interpellé par la FSU lors du dernier CTA (28 octobre), le secrétaire général du Rectorat a dit ne pas être au courant et ce malgré nos courriers d’alerte. Il pense pouvoir résoudre le problème d’ici mars ! Innentendable… Preuve du fonctionnement inefficace et de l’absence de réactivité qui nous attend en cas de fusion.

 

Texte de la pétition FSUPACA

Les signataires s’opposent à la fusion à marche forcée des académies de Nice et Aix-Marseille.

Ils réclament le maintien d’un véritable service public de proximité.

C’est pourquoi dans la perspective de l’amélioration du Service Public d’Éducation sur notre territoire, nous exigeons le maintien et l’amélioration du modèle académique actuel et demandons les créations de postes nécessaires.

Nous refusons :

  • la fusion de nos deux académies ;
  • les suppressions de postes, les mutations fonctionnelles ou géographiques imposées pour les personnels des rectorats et des DSDEN ;
  • la perspective d’une réorganisation territoriale qui viserait à réduire le nombre de circonscriptions, de DSDEN et de sites rectoraux ;
  • la nomination des DASEN sur plusieurs départements ;
  • la régionalisation du recrutement et du mouvement, à terme, des enseignants du 1er et 2nd degré ;
  • l’affaiblissement de l’offre éducative et du service public ;
  • le contournement des instances du dialogue social et la mise en place de gestions de proximité (réseaux).


Le pouvoir est resté bien silencieux depuis la sortie du rapport de l’inspection générale sur cette question. On le comprend bien quand on lit les préconisations des inspecteurs qui face à une organisation chronophage à leurs yeux demandent que cela « évolue ». Leurs différentes propositions vont dans un seul sens : tout regrouper au niveau de la région académique : la gestion des BOP, le mouvement des personnels du 1er et du second degré. Les auteurs évoquent en permanence les besoins de mutualisations qui entraînent forcément des suppressions de postes et des mobilités géographiques ou fonctionnelles imposées, avec une dégradation des conditions de travail pour les collègues.

L’éclairage de la FSU04  concernant les Alpes de Haute Provence 

Fusionner le 04 et le 05 avec un seul IA qui pilote depuis Aix. Le tout sur un territoire immense, peu peuplé, mais dont les caractéristiques territoriales sont très complexes et variées, la droite en rêvait en janvier 2012 (avant de partir), la gauche de Hollande n’y est pas parvenue en mars 2017(avant de partir), le Ministère Blanquer veut remettre le couvert (avant de partir ?).

Objectif : Faire des économies comptables, éviter les mobilisations locales en éloignant  les centres décisionnaires des usagers et des professionnels qui font pourtant le boulot au plus près des réalités de terrain. Exit la convention ruralité.

Résultat : Contractualisation autour d’une gestion comptable entre l’Etat et les élus locaux mis au pied du mur. Possibilité de restructurer, de regrouper, de « rationaliser », de supprimer des services trop coûteux sans conséquences visibles. Vu de Marseille, qu’est ce que la fermeture d’une école à Barles, d’un collège à la Motte du Caire ou d’une classe à St Etienne-les-Orgues ? Même pas un frémissement d’aile de papillon.

La démocratie recule, les décisions sont prises par des « managers » éloignés du terrain. Le service public est en souffrance pour des raisons de « rentabilité » comme pour la poste depuis deux décennies. Et avec tout ça le FN avance …

Quand ces apprentis sorciers vont-ils arrêter de jouer avec le feu et le bien-être des territoires et de leurs habitants ?