En PJ : Communiqué commun SNES / SNUipp de la FSU04.

A l’heure des discussions ministérielles sur les SEGPA et d’une préparation de la rentrée 2014

chaotique dans certains départements, la FSU organise le 10 juin une journée nationale

d’initiatives pour parler et faire parler des SEGPA.




Au-delà des revendications habituelles (manque de considération, conditions de travail, doubles-niveaux, effectifs, attaques sur le nombre de SEGPA et le nombre d’élèves accueillis…) s’ajoutent celles issues des groupes de travail ministériels « ASH second degré » :

S’appuyant sur le rapport Delaubier (sur la grandedifficulté scolaire) et sur le rapport Jouhaux (sur les EREA), le Ministère a en effet livré quelques pistes de réflexions qui doivent attirer toute notre attention…

EREA :
Les EREA ont pur but de maintenir les élèves dans une scolarité pour avoir un diplôme (niveau 5 c.à.d CAP). Leur spécificité est d’avoir un internat éducatif or dans le rapport Jouhaux, il est préconisé de remplacer les PE Éducateurs (option F) par des AED (assistant-e-s

d’Éducation). C’est expérimenté actuellement dans plusieurs académies, par exemple à Grenoble où les collègues mènent une action en ce moment…

SEGPA :

Orientation : la perspective d’un cycle « CM1-CM2- 6ème » pose évidemment la question du moment de l’orientation vers les enseignements adaptés. L’objectif pourrait être de ne plus maintenir les élèves en CM2.

Avec le principe du maintien en fin de cycle, les redoublements pourraient ne plus intervenir qu’en 6 ème.

Un système d’inclusion en 6ème (tout le monde en 6ème avec un dispositif d’aides pour les élèves les plus en difficulté) serait alors mis en place.

Structure :

Le ministère s’interroge sur le maintien de la structure à 4 divisions ou la mise en place d’un dispositif de type inclusif (genre ULIS) à la place d’une division.

Le principe :

tous les élèves seraient en classes ordinaires et un enseignant spécialisé serait chargé de travailler avec certains d’entre eux…

Rémunération :

Le Ministère a pour projet en SEGPA pour les PE et PLP/C de remplacer le paiement de l’heure de coordination synthèse (1400 euros annuels après impôts) par une prime annuelle de 900 euros.

Rappelons que nos collègues d’ ULIS n’ont plus d’heures de coordination synthèse depuis la circulaire de 2011 !

Formation : Dans certains départements, 40% des PE en SEGPA n’ont pas le CAPASH.

De 120 à 130 départs en formation de Directeur SEGPA il y a quelques années, nous sommes passés à environ 40 actuellement.

Direction :

Il y a 15 à 20% de postes de directeurs vacants. Dans certains endroits, des directeurs sont nommés pour 2 EGPA.

Le SNUipp-FSU revendique une structure avec un Directeur EGPA spécifique et non pour un Directeur EGPA faisant partie du personnel de Direction.

Dans la période de discussion avec le ministère et à l’heure d’une probable réécriture des circulaires, la voix des enseignements

généraux et professionnels adaptés et de leurs personnels doit être entendue.

Leurs conditions de travail se sont encore dégradées ces dernières années et entre les fermetures de divisions et de structures, l’accueil d’élèves ne relevant pas des EGPA, les effectifs ne respectant pas toujours les 16 élèves, les personnels ont l’impression légitime

de voir leurs missions de moins en moins reconnues.

Oublié-es des évolutions salariales, oublié-es des avancées statutaires, les enseignant-es de SEGPA subissent des discriminations

salariales depuis plusieurs années : paiement d’HSE à 66%, pas de versement de l’ISO, ni de l’ISAE, opacité des règlements des heures

de synthèses, voire même suppression d’heures statutaires.

Le 10 juin 2014, une journée d’action permettra dans tous les départements de communiquer en direction de toute la profession, de rappeler aux DASEN et aux recteurs leurs obligations de moyens pour les EGPA.

Une journée sur toute la France pour construire un rapport de force lors des négociations, et la réouverture de celles sur les 18h notamment.




Le SNES-FSU récuse la confusion entre ULIS et SEGPA. Cette structure, qui accueille des élèves qui présentent des difficultés « graves et durables » doit être confortée pour garantir le droit de ces élèves (près de 90 000) à un véritable enseignement adapté qui contribue à éviter sensiblement les sorties sans qualification et permet à 75% d’entre eux d’obtenir ensuite un CAP en trois ans.

La classe de 6ème marque l’entrée au collège et dans les enseignements du 2nd degré et non la fin d’un cycle primaire. L’orientation doit donc rester possible dès l’entrée au collège.

Mais, pour ceux qui en relèvent mais pour lesquels les familles ont préféré une scolarisation en classe ordinaire en classe de 6ème, il faut prévoir leur inclusion progressive dans les classes de SEGPA qui permettra de mieux les accompagner dans leurs apprentissages et préparer, à terme, une scolarisation complète en SEGPA.

Enfin, les enseignements doivent y être assurés « principalement » par les PE et les PLP. »