Parce qu’aucun domaine de la société n’échappe à l’homophobie, le SNEP-FSU a lancé, avec SOS homophobie, l’ANESTAPS (association d’étudiant-e-s en STAPS) la FSGL (fédération sportive gay et lesbienne), la FSGT (fédération sportive et gymnique du travail) et Femix’sports, un appel contre l’homophobie dans le sport. Cet appel a été signé par 50 personnalités du monde de l’école et du sport.
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Il semble en effet, d’après une enquête menée en Aquitaine en 2012 auprès de sportifs et sportives, que le milieu sportif soit plus homophobe que le reste de la société. Cela est notamment mis en évidence par les commentaires homophobes à l’occasion de coming-out d’un-e sportif/ive par exemple, ou les menaces implicites pesant sur les athlètes homosexuel-les participant aux prochains JO d’hiver de Sotchi (Russie)
Le rapport Teychenné sur l’homophobie dans l’école pointe également un problème particulier pour l’EPS, où un des indicateurs est l’absentéisme et la non-participation au sport scolaire. Beaucoup d’élèves LGBT se font dispenser pour éviter des insultes homophobes. Pour autant, le rapport annuel de SOS homophobie recense relativement peu de témoignages. Il y a donc une loi du silence alors que des jeunes souffrent.
Cet appel de 50 personnalités a plusieurs enjeux :
lever le tabou, pour les personnes concernées comme pour les témoins,
sensibiliser chacun-e sur les manifestations et la gravité des discriminations homophobes et sur le fait que chacun-e peut agir,
accompagner les actrices et acteurs du monde de l’Ecole, du monde sportif pour développer des pratiques inclusives ; personne n’a rien à gagner aux violences et aux discriminations en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre.
Cet appel est le point de départ d’une campagne de sensibilisation et de prévention sur cette thématique auprès des enseignant-e-s d’EPS, des professeurs de sport, des étudiant-e-s et formateurs et formatrices de STAPS et du monde sportif.