NON à des MISSIONS de Santé Scolaire, relevant de la Santé Publique

NON à un Service « Médico Social » interministériel

NON à une « GOUVERNANCE »des A. R. S.!

NON à une hiérarchie médicale …

Oui à la Santé à l’Ecole, non à la Santé Scolaire !

MANIF A PARIS

LE 9 JANVIER 2014

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Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Education nationale

Le SNICS-FSU, représentant plus de 64% des Infirmières de l’Education nationale aux élections professionnelles, attire votre attention sur le déroulement de la concertation dans le groupe 2 relative à la santé des élèves.

Tout d’abord, nous souhaitons revenir sur les conditions de la concertation. Nous ne doutons pas de votre souci d’approfondir par cette concertation la réflexion sur les conditions d’amélioration de la santé des élèves, condition essentielle à la réussite scolaire des élèves.

Toutefois, nous regrettons que la composition des groupes de pilotage ne traduise pas la diversité des personnels de l’Education nationale concernés par la santé des élèves. En effet, nous observons dans les réunions successives un fort déséquilibre en faveur d’une approche médico-centrée, au détriment d’une vision globale de la santé plus conforme avec la réalité de ce qui se vit au quotidien à l’Ecole. En tant que représentants des Infirmières de l’Education nationale (85% des personnels de santé de l’Ecole), nous regrettons que la présidence, l’animation et la rédaction du rapport final soient confiées, à l’exception d’une jeune sociologue, à la seule profession médicale (15% des personnels de santé de l’Ecole). Cette présence professionnelle uniforme n’est pas neutre et influence forcément les débats et la nature des propositions retenues. Nous pensons par ailleurs que la mise en place d’un fort lobbying n’est pas de nature à faire naître un climat serein et constructif. Il est révélateur d’un vrai mépris des élèves et des personnels. En effet, pour donner un exemple, malgré notre interpellation sur les 15 millions de passages d’élèves dans les infirmeries, les débats restent orientés sur la seule réalisation de bilans systématiques au cours de la scolarité et sur la dimension collective de la santé, niant une partie essentielle des missions des infirmières.

La responsabilité de l’Ecole, c’est d’abord le quotidien de la santé des élèves et non le fruit d’un pilotage extérieur, déconnecté de la réalité des équipes d’établissement. C’est la raison pour laquelle, notre syndicat défend l’implantation des postes infirmiers dans les établissements du second degré (lycée, lycée professionnel, collège + secteur de recrutement) et la hiérarchie du Chef d’établissement. Il défend également le respect de l’autonomie professionnelle des infirmières, responsables de ses actes en toute circonstance devant la loi. Cette proposition d’un « nouveau » pilotage des personnels de la santé cache mal une vision passéiste d’un modèle d’organisation de la santé des élèves, pourtant invalidé par la représentation nationale il y a bientôt 30 ans !

C’est pourquoi, nous réaffirmons que le pilotage de la santé à l’Ecole relève de l’Ecole. L’orientation de la politique de santé en faveur des élèves doit réellement respecter la structuration de l’Ecole, au risque d’une dispersion des responsabilités au détriment des réponses à apporter aux élèves, c’est la condition de son efficacité. Mais c’est aussi en réaffirmant la responsabilité de l’Ecole dans ce domaine et le sens du recrutement des personnels que nous pourrons collectivement atteindre les objectifs de la santé des élèves et de leur réussite.

Béatrice Gaultier

Secrétaire générale du SNICS-FSU