Contrairement à l’image du fonctionnaire « protégé » par son statut, l’emploi public, comme la société d’une façon générale, évolue et se voit toucher par la précarité de certains de ses agents.

Des trois fonctions publiques, c’est la fonction publique territoriale qui emploie le plus fort taux de non titulaire (1 agent sur 5) et qui offre les plus faibles rémunérations, donc les plus faibles retraites.

L’action publique a vu une accélération des dérogations aux emplois permanents et a rendu possible le recours « excessif » aux agents « non titulaires aux contrats à durée déterminée, aux temps non complets et aux emplois aidés temporaires.

Parmi les agents non titulaires en situation instable et d’incertitude professionnelle, les femmes sont surreprésentées (68 % des non-titulaires).

Les filières animation, médico-sociale, culturelle et les emplois liés à la petite enfance, aux services à la personne, à l’entretien des locaux (au sein desquels les femmes s’avèrent fortement surreprésentées) sont particulièrement concernés.

Dans les grandes collectivités, les catégories A, souvent dans des « métiers émergents » (développement local, politiques publiques d’aménagement…), sont surreprésentées mais les catégories C constituent aussi une part importante (100 000) des non-titulaires en situation de précarité.

Fait nouveau, inhérent à notre société socialement fracturée : une précarité « grandissante » de certains agents titulaires du fait principalement des « bas salaires » pratiqués entraînant une précarité financière. L’insuffisance d’information des agents engendre une précarité des droits laissant ainsi les agents sans moyen pour se défendre.

Les plus touchés sont les agents à temps non complet (13 % des agents titulaires, soit 165 000 agents), et, là encore, il s’agit souvent d’agents de catégorie C et des femmes. Le coût du logement constitue, selon les régions, un grand facteur de vulnérabilité et les procédures de surendettement se multiplient.

Au sein du Conseil Régional PACA, depuis début septembre, la suppression des contrats aidés compromet fortement le fonctionnement des établissements scolaires. En effet, au sein des lycées de la Région plus de 340 postes sont concernés ! Or ces emplois et ces missions sont devenus indispensables dans les établissements scolaires (accueil, entretien, restauration, maintenance, espaces verts, etc.).

L’administration nous a annoncé que seulement 30 contrats aidés seront reconduits en 2018. C’est inadmissible pour la FSU !

Nous exigeons que des solutions concrètes soient apportées pour compenser la surcharge de travail causée par l’arrêt brutal des contrats aidés. A l’heure actuelle rien n’est prévu par l’administration. La FSU ne lâchera rien et demandera que des renforts soient accordés aux établissements concernés et que des suppléances soient proposées à ces personnels qui vont se retrouver sans rien du jour au lendemain.