À moins de deux années de l’élection présidentielle de 2022 le gouvernement Castex poursuit, voire accélère, le démantèlement des fondements de notre société :

  • lois liberticides et fichage de la population,
  • casse des services publics et du statut des agent·es,
  • renforcement de l’appareil répressif,
  • fiscalité profondément injuste au bénéfice des plus riches,

Dans ce contexte, le Service Public d’Éducation est la cible des attaques et des régressions imposées par un pouvoir obnubilé par l’individualisme forcené, par la compétition et l’évaluation permanente, par la soumission à l’autorité et l’obéissance aveugle…

Il ne se passe pas une semaine sans qu’une énième annonce vienne remettre en cause l’organisation de nos écoles, nos collèges et nos lycées… de nos classes… de notre travail.

Juste avant ces vacances de fin d’année, c’est l’école maternelle et l’Éducation Prioritaire qui ont été la cible d’une nouvelle attaque tout droit venue du… Ministère. Lire notre article « L’école maternelle attaquée »

Encore avant, c’est l’enseignement spécialisé et notamment les RASED, mais également la direction d’école, les programmes, l’Education prioritaire qui étaient la cible de remise en cause visant, à chaque fois, à dégrader toujours plus nos conditions de travail et à faire de l’Éducation Nationale un Service dysfonctionnel, inefficace, injuste, voire violent, pour les élèves et leurs familles.

Il n’est pas exagéré d’exiger un PLAN D’URGENCE POUR L’ÉCOLE, tant la situation est critique pour nombre de nos élèves, pour nombre de classes et d’écoles. Mais aussi, pour les AESH, pour nos collègues stagiaires et pour nous-mêmes…

Les changements permanents, les décisions inconséquentes, la remise en cause de notre professionnalisme et de notre expertise ont pour fonction d’altérer la relation de confiance qui existe entre les familles et L’ÉCOLE PUBLIQUE.

Comme l’HÔPITAL et la Santé, l’ÉDUCATION est aujourd’hui à genoux face aux conséquences de la crise systémique qui frappe notre société.

  • Nous exigeons les moyens nous permettant d’accomplir dignement et pleinement l’ensemble de nos missions.
  • Nous exigeons le respect qui nous est dû en tant que professionnel·les de l’Éducation et en tant qu’agent·es.
  • Nous exigeons une revalorisation de l’ensemble des salaires notamment pour les AESH, mais pas seulement !

Le ministre Blanquer est profondément discrédité. Il est nécessaire que nous inversions le rapport de force.

Ce pouvoir est sourd à la réalité du terrain. Il nie la détresse de soignant·es, il méprise les droits des salarié·es et veut à nouveau faire reculer l’âge de départ à la retraite…

C’est par nos mobilisations que nous nous ferons entendre. Il est temps que la profonde et sourde colère qui couve dans les salles des maître·esses depuis trop longtemps s’exprime clairement, massivement et en même temps.

Le 26 janvier prochain, la FSU dans le cadre d’un arc intersyndical large, vous appelle à vous mobiliser, à vous battre pour vos droits, pour vos conditions de travail, pour vos écoles et pour vos élèves. Sans une mobilisation massive, déterminée, ce gouvernement poursuivra son saccage et continuera à faire comme nous notre avis ne comptait pas !

Mobilisons-nous pour nos salaires, pour nos conditions de travail, pour les postes : exigeons la revalorisation et un autre budget pour l’Éducation !

Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail.

Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires.

Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité de personnels. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer.

Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es.

Nos revendications

Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins, en commençant par les plus urgents.

Elles demandent la mise en œuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Éducation Nationale.

Dans l’action en janvier

Les organisations appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer une grève le mardi 26 janvier pour exiger des créations de postes, une autre politique éducative, le dégel de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation. Elles engagent
les personnels à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement, etc. Les organisations décident de se revoir début janvier.

 

Nous devons collectivement obtenir la démission de ce ministre qui déteste tant les enseignant-es et qui détruit l’école publique.
Nous devons obtenir les moyens et les réformes permettant de construire une École progressiste où la réussite de tous-tes les élèves est possible et où les enseignant-es sont respecté-es et mieux payé-es !