Après la réussite de la journée de grèves et de manifestations du 31

mars, la mobilisation s’est construite dans le pays pour combattre le

projet de Loi Travail et porter l’exigence de nouveaux droits sociaux. Elle

se poursuit depuis presque 3 mois, sans faiblir, dans le cadre de

l’intersyndicale (FO, FSU, CGT, Solidaires et les organisations de

jeunesse FIDL, UNEF, UNL) qui reste unie pour exiger le retrait du texte.

Le gouvernement a choisi le passage en force avec le 49-3, ce qui n’a

pas désamorcé la mobilisation, bien au contraire.

Aujourd’hui, le gouvernement est responsable de la situation de blocage et n’a

pas d’autre choix que d’ouvrir des discussions pour sortir de ce conflit social et

répondre aux salarié-e-s, jeunes, privé-e-s d’emplois et retraité-e-s ainsi qu’à

l’ensemble de la population qui reste massivement opposée à ce projet de loi.

Si les mobilisations et le rapport de force dans l’opinion publique ont déjà

contraint le gouvernement à proposer des modifications au projet de loi, la

philosophie même du projet de loi, qui s’attaque frontalement au code du travail,

n’a pas bougé et est inacceptable ; le compte n’y est pas notamment en ce qui

concerne l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement

et de maintien de l’emploi, les conditions du licenciement économique, le

référendum d’entreprise et la médecine du travail.

Et la Fonction publique est concernée aussi.

Si ce projet de loi parvenait à modifier le Code du travail, nul doute que de

nombreuses régressions seraient alors transposées dans le secteur public. En

effet, nombre de règles inscrites dans le statut de la fonction publique sont la

transposition de dispositions du Code du travail (dialogue social, rapport national

/ local, temps de travail, etc). Les agent-e-s de la Fonction publique sont donc

concernée-e-s, par solidarité bien sûr, puisqu’il s’agit des droits de l’ensemble

des salarié-es, et donc d’un projet de société qui tourne le dos aux valeurs que

nous défendons ; mais ils sont aussi concernés au premier chef, car si le verrou

saute dans le privé, les mêmes régressions qui suivront de près dans le secteur

public.

La FSU appelle les agents de la Fonction publique

à être en grève et manifester à Paris le 14 juin