La FSU s’inquiète des propos qui sont tenus ici ou la sur la Fonction publique (de la journée de carence au temps de travail des agents en passant par les coûts qui seraient excessifs pour la société…), discours qui conduisent ouvertement à une remise en cause de l’efficacité même de la Fonction publique et de la qualité des services rendus, qui sèment le doute sur l’engagement et le travail des agents. Ces propos donnent une vision totalement passéiste et poussiéreuse d’une Fonction publique qui n’évoluerait pas, qui ne serait pas en phase avec son temps.

Tout cela cache mal des projets destructeurs pour la Fonction publique au bénéfice de services marchands qui sans aucun doute mettront à mal les solidarités et la cohésion sociale du pays.

Le Forum Economique Mondial a publié le 20 octobre son rapport mondial

2016 sur la parité entre femmes et hommes. Si les évolutions se poursuivent

au même rythme qu’actuellement, il faudra, en France, attendre 2186, soit 170 ans pour

connaître une véritable égalité des femmes et des hommes au travail !

La fonction publique, l’éducation nationale ne sont pas exemplaires sur cette question. Le différentiel est tel que, si l’on imaginait un rattrapage sur cette année scolaire rapporté au temps de travail masculin les enseignantes auraient pu partir en vacances la semaine dernière et reprendre le travail le 9 janvier. Cette discrimination de genre est insupportable, qui plus est dans un milieu très majoritairement féminin.

Secteur professionnel également hyper féminisé : celui des Agent Territoriaux Spécialisés des Ecoles maternelles (ATSEM).

Ces personnels ne bénéficient d’aucune reconnaissance, que ce soit en termes de niveau de rémunération, de déroulement de carrière, de pénibilité, alors même que des nouvelles missions liées à l’évolution des rythmes scolaires ont généré une surcharge de travail conséquente pour des personnels déjà débordés.

Le tout conduit à une souffrance professionnelle liée à la perte de sens du travail (consignes contradictoires, logique gestionnaire, surcharge de travail, perte de la qualité des missions auprès des enfants). Dans certaines communes la législation sur le temps de travail n’est pas respectée et les menaces de non-renouvellement de contrat des faisant fonction à peine voilées.

Nous revendiquons :

• Une ATSEM par classe

• La clarification des missions des ATSEM

• Une solution réelle à la problématique de la double hiérarchie Education Nationale – collectivité

• De la formation professionnelle tout au long de la carrière

• Un déroulement de carrière avec la possibilité d’intégrer la catégorie B

• La reconnaissance de la pénibilité

• La reconstruction de carrière par la prise en compte de l’ancienneté (supprimée lors des transpositions des accords JACOB en 2007)

Lundi dernier, Mme la Ministre de l’Education Nationale est venue présider à la signature de la convention école rurale dans notre département. A cette occasion, la FSU04 a été reçue en audience.

Nous avons affirmé notre opposition à des regroupements pédagogiques qui aboutiraient à des fermetures d’écoles dans les villages. Nous avons également réaffirmé notre refus des regroupements de classes primaires sur des collèges. (Secteurs de la motte du Caire et de Seyne).

Nous avons montré que le RPI Entrevennes / Puimichel/Castelet était l’exemple type du RPI réussi : Démarche de longue haleine, essentiellement portée par les enseignants en coopération avec élus et parents, sans intervention ni pression des services de la DASEN, RPI dispersés (chaque village conservant son école). Nous aurons l’occasion de revenir sur ce dossier lors des opérations de carte scolaire à venir.

Solidarité avec les migrants

Les migrants de Méditerranée sont l’objet d’échanges et de débats nauséabonds depuis quelques temps, avec une violence dans l’expression des propos désormais sans limite. Alors que les migrants fuient la misère et la guerre, des voix s’élèvent pour exprimer le rejet de l’autre, de l’étranger. Tout en brandissant le drapeau et entonnant l’hymne national, ces voix hurlent et vocifèrent des slogans haineux.

Les élus du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, présidé par Christian Estrosi, se situent dans le droit fil de cette stratégie en adoptant une motion contre l’accueil des migrants dans la région, lors de l’assemblée plénière du jeudi 3 novembre 2016. Ainsi, a été adoptée à l’unanimité (120 voix), moins une abstention et deux « non vote », une motion qui vise à s’opposer à l’accueil des migrants dit « clandestins ». Nous assistons une fois de plus à la convergence d’idées entre des représentants de la droite républicaine à la Région PACA et l’extrême droite à propos de la question de l’accueil des réfugiés.

Face à l’effroyable réalité de près de 4 000 morts en Méditerranée en 2016 auxquels s’ajoutent ceux des années précédentes, peut-on admettre que notre pays ne soit plus en capacité de proposer des réponses adaptées avec dignité ? Peut-on vraiment croire que notre pays ne puisse plus répondre à son idéal d’universalité des valeurs d’égalité et de fraternité ?

Historiquement terre d’accueil la population de notre région s’est constituée par des vagues et les apports des migrations successives. Les situations ne sont pas toutes comparables mais la France a toujours répondu positivement aux migrants, quelles qu’aient été les situations économiques. Les campagnes électorales ne doivent pas devenir un concours Lépine de la surenchère au repli sur soi, au triomphe du nationalisme, des idées du passé. Au contraire, elles doivent permettre la déclinaison de nouvelles propositions où les valeurs d’humanisme, de partage et de progrès pour tous seraient au cœur des différents projets.

La FSU04 condamne vivement cette position politique de l’Assemblée régionale qui va à l’encontre de principes intangibles de fraternité et de solidarité de notre République. Ainsi les militants de la FSU exercent et continueront d’exercer tous les jours leurs métiers en accueillant tous les enfants scolarisés et scolarisables sans distinction, quelles que soient les difficultés et les moyens insuffisants dans les conditions de travail. Ils se retrouvent aussi dans le RESF pour faire valoir le droit imprescriptible à l’éducation de tous.

La FSU04 appelle donc à tout mettre en œuvre pour combattre ces idées de rejet de l’étranger, pour lutter contre toutes les formes de discrimination sur nos lieux de travail et à poursuivre leur investissement dans les actions solidaires en faveur de l’accueil des réfugiés et des migrants.

En outre, elle appelle à renforcer la vigilance et le suivi des décisions des autorités territoriales qui s’opposent à l’accueil des migrants (refus d’entrée sur le territoire de leur collectivité, non mise en œuvre d’une prise en charge décente et digne, suppression des financements aux associations qui les aident, multiplication des difficultés d’insertion et d’éducation, …) afin d’intervenir en mobilisant les acteurs des réseaux, associatifs, politiques et syndicaux au sein d’actions qui visent à identifier et à dénoncer ces pratiques.