Dotation académique et moyens estimés consacrés au dédoublement en éducation prioritaire
Sur l’Académie d’Aix-Marseille : dotation académique 261
nb estimé de classe de CP en REP 135
nb estimé de classe de CE1 en REP+ 211
Total estimé de classes à dédoubler en EP 346
Il manque donc 85 postes pour réaliser la totalité des dédoublements annoncés.
85 postes à trouver donc…. Dans les départements ruraux ou il n’y a pas (05), ou trés peu de Réseaux d’Éducation Prioritaire (3 écoles sur Manosque) ????
La carte scolaire s’annonce rugueuse !!!
Répartition des postes : des choix qui ne réduiront pas les inégalités
Comme on peut le constater, sur la carte ci-dessous, les dotations positives coïncident avec les régions à fort coefficient d’Éducation Prioritaire. Cependant le compte n’y est pas.
Le budget 2018 adopté par le parlement prévoit la création de 3 881 postes dans le primaire à la rentrée prochaine. Le ministère a fait le choix de les consacrer exclusivement à la poursuite du dédoublement des classes en CP en REP et CE1 en REP+. Conjuguées à une faible baisse du nombre d’élèves, ces créations auraient dû être l’occasion de diminuer les effectifs dans toutes les écoles où les classes sont surchargées, d’améliorer les remplacements, de développer le plus de maîtres, les Rased, la formation des enseignants…
Bien que l’ensemble des créations de postes sera affecté à ce dédoublement, cela sera insuffisant car il en faudrait près de 6 400. Des centaines de postes de plus de maîtres, de Rased, de remplaçants, de classe ordinaire… risquent d’être ainsi supprimés.
Si l’abaissement des effectifs en éducation prioritaire est encore plus légitime qu’ailleurs, le seul effort fait en direction des CP et CE1 sans les créations de moyens nécessaires va se réaliser au détriment de la réussite de tous les élèves et ne permet pas de remédier efficacement à la difficulté scolaire, de travailler autrement dans les classes, de scolariser des 2 ans…
L’école primaire française largement sous-investie et marquée par des inégalités insupportables doit faire l’objet d’un engagement financier massif pour réaliser les transformations nécessaires, à commencer par une baisse des effectifs. Le budget 2018 ne répondait pas à cet enjeu de société. Les choix faits par le ministère y répondent encore moins.