En ce début d’année scolaire la situation des AED et des AVS ne s’est guère améliorée. Ces collègues souvent marginalisés dans les établissements sont démunis face à des chefs d’établissement qui leur imposent des tâches incompatibles avec leurs missions, qui ne respectent pas leurs contrats, comme par exemple d’assurer l’école ouverte, pendant les vacances, sans les rémunérer.
Statut, en principe destiné entre autres à des étudiants, la grande majorité des AED n’ont pas la possibilité de poursuivre des études. Le droit du crédit d’heures de formation est bafoué par des chefs d’établissement qui exigent leur présence dans les collèges et lycées, ce qui entrave grandement leur scolarité. Le droit d’absence pour examen et concours sans récupération n’est pas plus respecté, leurs emplois du temps non négociés.
Quid de la réussite professionnelle des AED ?
Sur le terrain, certains chefs d’établissements ne renouvellent pas les contrats de ces personnels précaires sans autre forme de procès. Dans un lycée de Marseille, toute une équipe d’AED n’a pas été renouvelée avec comme raison invoquée qu’il y avait « une mauvaise ambiance » au sein de la vie scolaire. Dans un collège d’Avignon, deux collèges AED remerciés car syndicalistes, tout cela parce qu’ils voulaient que leurs contrats soient respectés. La liste pourrait être longue.
Le recrutement direct par les chefs d’établissement (pratique fortement décriée par le SNES) rend ces personnels fragiles, nombre de ces derniers n’osent pas se défendre par peur de ne pas être renouvelés. 41 heures de service, une épée de Damoclès au-dessus de la tête, peu ou pas de possibilités de faire des études…leur situation n’est pas enviable.
Après 6 années (maximum) de bons et loyaux services, peu de voies professionnelles s’ouvrent à eux. Le droit individuel à la formation (DIF), la validation des Acquis d’expérience (VAE), le congé formation existent sur le papier mais leur sont systématiquement refusés.
Les AVS peuvent accéder cette année à un CDI (AESH) mais seulement après avoir exercé six années en CDD statut fort précaire et instable. Les années CAE-CUI ne sont pas prises en compte, les collègues ayant accepté ces contrats privés par manque de postes d’AVS.
En principe, on ne peut proposer à un AESH une quotité d’heures inférieure à la précédente. Dans la réalité, les temps pleins d’AVS sont rares, ce qui oblige les collègues (dans la mesure où leur emploi du temps le leur permet) de travailler sur plusieurs établissements pour avoir un salaire complet.
Le SNES-FSU a demandé la tenue de CCP (commission consultative paritaire) pour assurer le respect de la mise en place de ces nouveaux textes.
L’action militante du 15 octobre doit permettre de dénoncer à nouveau et de médiatiser la grande précarité dans laquelle se trouve cette catégorie de non-titulaires.
Les AED, AVS, AESH, les personnels en contrat CUI-CAE, doivent aller, dans les établissements, à la rencontre des autres personnels pour les informer, leur parler de leurs difficultés, sortir de l’isolement où les place le système toute la profession doit s’impliquer dans cette journée faire connaitre les mandats concernant les non-titulaires votés au congrès de Marseille de 2015.
Nous invitons les sections syndicales d’établissement à se rapprocher des personnels de vie scolaires pour leur proposer de prendre la parole auprès des collègues, par exemple à l’occasion d’une heure d’information syndicale.