Certains personnels RASED du 04 ont entrepris une démarche de recours gracieux et vont obtenir le remboursement de leurs frais. Ce remboursement est normal car ces frais sont dus par l’administration. La position de ces personnels est donc légitime et nous tenons à le rappeler fermement. En effet, si suite à ce recours gracieux l’administration rencontre des difficultés pour financer l’ensemble des déplacements, on ne saurait en faire porter le chapeau à des collègues n’ayant fait que valoir leurs droits. D’autant que la réduction des moyens alloués aux déplacements s’inscrit dans un contexte bien plus général.
Le budget consacré aux remboursements des frais de déplacement des personnels RASED, Conseillers pédagogiques est très insuffisant. C’est une situation générale sur l’ensemble des départements.
La baisse est de l’ordre de 60% en moyenne d’après les retours que nous avons pu avoir des autres sections du SNUipp.
Au niveau national, le SNUipp-FSU demande une augmentation significative des crédits consacrés au remboursement des frais de déplacement prenant en compte les besoins réels imposés par les missions des personnels, ainsi qu’une gestion transparente sur le plan académique et départemental. Les crédits sont globalisés puis répartis souvent dans l’opacité au sein des circonscriptions.
Le SNUipp-FSU interpelle régulièrement l’administration pour exiger la transparence et l’augmentation des crédits affectés au fonctionnement des RASED. Il demande que tous les personnels amenés à se déplacer soient remboursés de l’intégralité de leurs frais.
Dans le 04, les mêmes questions ont été moult fois posées n’obtenant jamais que des demi réponses ou des solutions incomplètes et ponctuelles.
Ne pouvant assumer les frais engendrés par les ordres de mission permanents, l’administration va imposer le retour à des ordres de mission ponctuels réduisant ainsi de façon automatique et mécanique le champ d’action et la fréquence d’intervention des collègues RASED et conseillers pédagogiques.
L’attribution d’une somme forfaitaire mensuelle, avec latitude à chacun de définir ses actions (donc en fait de décider de ce qui « va sauter ») est une solution irrecevable. C’est à la hiérarchie de prendre ses responsabilités et de définir les missions. Les collègues n’ont pas à trancher, ni assumer ou justifier des situations découlant de choix budgétaires qui leur échappent.
Il est à noter que cette réduction drastique des moyens affecte également les frais de déplacement des IEN.