Suite à des demandes dans l’urgence et des injonctions que nous jugeons pour le moins déplacées car elles alourdissent la charge de travail des personnels de direction:
Le SNUipp/FSU04 écrit au DASEN:
St Auban le 3 juillet 2021
Objet : PIAL du collège Camille Reymond
à Monsieur le Directeur Académique des Alpes de Haute Provence,
Les directions des écoles rattachées au PIAL du collège Camille Reymond de Château-Arnoux ont été destinataires, hier vendredi 2 juillet, d’un courrier du collège demandant de compléter une série de documents concernant la mise en place du PIAL. Documents à renvoyer dans l’urgence, avec un jour ouvrable de délai, pour le mardi 6 juillet. (Documents en PJ).
Les fins d’année sont toujours synonymes d’une surcharge de travail importante pour les directeurs et directrices éprouvé·es par l’année scolaire écoulée.
Cela est particulièrement sensible cette année. Nous vous avons alertés à plusieurs reprises, aussi bien en CTSD qu’en CHSCT, sur les RPS auxquels les personnels de direction sont spécifiquement exposés.
Dans ce contexte, la mise en place des PIAL ne saurait être la cause de l’augmentation de leur charge de travail.
Alors que jusqu’à présent un coordonnateur départemental s’occupait d’affecter les AESH en fonction des notifications qui lui étaient transmises par les enseignants référents, il n’est pas admissible que dans certains PIAL, cette charge de travail retombe sur les directeurs et directrices.
On ne peut exiger, en moins de 48h ouvrées, de faire remonter toute une série de documents à renseigner. Il leur est demandé de remplir un tableau des besoins par enfant, une fiche de recensement des besoins et les fiches de renseignements des AESH pour que la tête de PIAL puisse les affecter en tenant compte de leur situation familiale, géographique ainsi que de leurs contraintes respectives.
Il serait certainement utile, de rappeler aux responsables PIAL du second degré, peut-être peu au fait des pratiques et conditions de travail du premier degré :
– que les directrices et directeurs d’école sont d’abord et avant tout des enseignant·es,
– que leurs modalités de décharge ne leur permettent pas la disponibilité que peut avoir un secrétariat de collège ou de lycée, et ne sauraient être à la disposition des coordonnateurs ou têtes de PIAL sur un simple claquement de doigts.
Il serait également opportun de rappeler que leur chef de service est l’IEN et qu’ils et elles n’ont pas forcément à répondre aux injonctions venant de canaux pouvant induire une autorité hiérarchique alternative qui n’existe pas.
Cette situation est d’autant plus difficile à admettre qu’aucune réunion de présentation ou d’information concernant les PIAL n’a été organisée autour du collège Camille Reymond pour établir les rôles et attributions des différents acteurs et actrices de ce dispositif ou informer clairement les directions d’école des nouveaux fonctionnements.
Nous vous avons alertés à plusieurs reprises sur la dégradation des conditions de travail que risquait d’entraîner la mise en place des PIAL, et cela se vérifie dès à présent. Les directeurs et
directrices déjà surchargé.es de contraintes, se voient imposer dans des délais aberrants cette tâche supplémentaire. Les AESH ne pourraient que pâtir d’une fiche de renseignements rendue en retard ou incomplète. Cela est inacceptable.
Nous vous demandons une harmonisation de tous les PIAL » par le haut »:
– que les notifications MDPH soient transmises directement aux têtes de PIAL par le référent AESH du département et par la suite par les enseignants référents
– que les fiches de renseignements soient transmises aux têtes de PIAL par le référent AESH qui les aura transmises aux AESH ( si cela n’a pas déjà été fait…)
Nous comptons sur votre intervention rapide auprès de l’ensemble des têtes de PIAL pour revenir sur les demandes déjà transmises auprès des écoles.
Certains de pouvoir compter sur votre écoute et votre compréhension sur cette question, veuillez recevoir, Monsieur le Directeur Académique, nos sincères salutations.
Pour le conseil syndical du SNUipp/FSU04
Ariane Sèdes, Stéphane Bouthors