Le projet de loi pour « une école de la confiance » a été adopté par l’Assemblée nationale en séance publique ce mardi 19 février 2019. 353 député-es ont approuvé ce texte (groupes LREM et Démocrates et apparentés) et 171 député-es ont voté contre (dont la majorité du groupe LR et les groupes Socialistes et apparentés, France insoumise et Gauche démocrate et républicaine).
Le texte devrait être examiné au Sénat en avril en commission et mi-mai en séance publique.
6 articles inacceptables de cette loi décryptés :
Tous les syndicats de la FSU aux côtés de quatre autres organisations syndicales s’adressent aux députés pour qu’ils ne votent pas en l’état ce mardi la loi « Pour une école de la confiance » de J.M Blanquer.
Alors qu’il devait s’articuler autour de l’obligation d’instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit Blanquer « Pour une école de la confiance » est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif sans faire la preuve de progrès :
- création d’établissements publics des savoirs fondamentaux sans accord des communautés éducatives,
- réforme de la formation des enseignants,
- fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives,
- cadeaux financiers pour l’école privée.
Ce projet de loi s’est même affranchi de discussions préalables de par les nombreux amendements intégrés, tant parlementaires que gouvernementaux.
Il prépare d’autres réformes profondes pouvant être décidées par ordonnances ou textes réglementaires.
L’ensemble des organisations syndicales FSU, UNSA Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et SNALC dénonce cette méthode verticale ne pouvant que cristalliser les tensions, et à nouveau bousculer l’Ecole dans un contexte qui nécessite apaisement et implication de l’ensemble des acteurs.
En conséquence, elles s’adressent solennellement aux députés et leur demandent de ne pas voter cette loi en l’état.
Les Lilas 19 février 2019