les annonces gouvernementales, la situation des personnels accompagnant les élèves en situation de handicap continue de se dégrader : temps incomplets suivis, non renouvellements, salaires non versés, besoin de formation et de statut pérenne. L’ensemble des revendications sera porté le 20 novembre pour que la situation s’améliore, enfin.

Cette rentrée devait se placer « sous le signe de la maturité et de la réussite » pour les personnels accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) selon le gouvernement… Autant dire que la réalité est loin du compte puisque cette première période de travail a été marquée par des salaires non versés, nécessitant des « acomptes souvent indécents » et de façon générale des conditions de travail dégradées : « temps incomplets subis, non-renouvellements massifs, affectations aberrantes, attente insupportable des documents administratifs, services de gestion saturés », énumère dans un communiqué unitaire le SNUipp-FSU, le SNES-FSU, le SNUEP-FSU, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, FO, la CGT-Éduc’action, Sud éducation et le Snalc.L’intersyndicale dénonce d’une seule voix « l’augmentation du temps de travail sans revalorisation du salaire, l’obligation de formation pendant les vacances et hors-temps scolaire » mais également « la poursuite de la mutualisation forcenée des moyens AESH pour gérer le manque de recrutements ».Dans ce contexte, les démissions se multiplient : « C’est la conséquence entre autres du travail hors temps scolaire qui pénalise les mères isolées et les AESH ayant un cumul d’emploi » et depuis la rentrée des journées d’actions ont été organisées.

Dans un communiqué unitaire, les organisations syndicales exigent :

  • le réemploi de l’ensemble des AESH ;
  • pour une meilleure gestion des AESH, des personnels administratifs en nombre et formés : pour des contrats et avenants à jour, des salaires versés, des affectations en fonction des situations des AESH ;
  • le maintien des accompagnements individuels dans le respect des notifications MDPH ;
  • l’arrêt de la mutualisation forcée aggravée par les PIAL ;
  • une véritable prise en compte du travail invisible. L’organisation des activités connexes doit être gérée par l’AESH ;
  • une formation professionnelle de qualité sur le temps de travail, initiale, continue, spécifique et qualifiante ;
  • la fin du recrutement par les EPLE ;
  • la création du nombre d’emplois nécessaire pour couvrir tous les besoins ;
  • une revalorisation immédiate des salaires ;
  • la création d’un véritable statut de la Fonction publique pour les AESH.

Actions du 20 novembre

Pour porter ces revendications, une nouvelle journée de mobilisation nationale intersyndicale aura lieu le 20 novembre 2019. Localement, les AESH se réuniront en assemblées générales pour débattre ensemble des suites de la mobilisation et se rassembleront devant les DSDEN, rectorats avec demande d’audience. à Paris, un rassemblement aura lieu devant le ministère de l’Éducation nationale, avec demande d’audience de l’intersyndicale au ministre.

Le communiqué