13 JUIN : Journée noire pour les infirmier.es conseiller.es de santé

Au regard des attaques faites contre notre exercice à l’Éducation nationale et conscient des dangers, le SNICS-FSU réuni en conseil national le mercredi 23 mai a décidé à l’unanimité de lancer une nouvelle mobilisation d’envergure nationale.

Nous invitons toutes et tous les infirmier.es de l’Éducation nationale déterminé.es à rester au service des élèves et de leur réussite scolaire à sortir de leur établissement pour se réunir lors de congrès extraordinaires.

En effet, le mercredi 13 juin, une commission mixte paritaire d’une quinzaine de parlementaires du Sénat et de l’Assemblée Nationale aura entre les mains l’avenir de notre profession.

L’article 16 bis, qui recrée un service de santé scolaire à l’école sous forme d’équipe pluri professionnelle pilotée par un médecin, a bien été supprimé par le Sénat mais a de fortes chances de revenir à la demande de l’Assemblée nationale sous la pression de deux députés médecins, Mme Tamarelle-Verhaeghe (LaRem) et M. Isaac Sibille (Modem).

Quant à l’article 2 ter, même si «l’intention du législateur compte dans l’interprétation de la loi», rien ne nous garantit que les infirmier.es de l’Éducation nationale ne seront pas détourné.es de leurs missions pour servir d’assistants médicaux en réalisant des dépistages sensoriels de masse à 3-4 ans, à 6 ans et plus, dans le cadre d’une prescription d’actes diagnostiques rendue possible par l’article 16 ter.

Même si la délivrance des médicaments a été introduite «au forceps» dans la loi, le projet de réécriture du BO des soins et des urgences dans les établissements scolaires que nous venons de recevoir marque un recul inacceptable. Les pratiques que nous assurons avec succès depuis plus de 25 ans seront soumises à l’appréciation du médecin scolaire avec lequel nous travaillons. C’est lui qui décidera du protocole qu’il nous autorisera à mettre en œuvre.

C’est notre expertise et notre participation active à la lutte contre les inégalités et à la réussite scolaire que nous devons réaffirmer. Défendons une politique éducative de santé ambitieuse en exigeant l’application des textes de 2015.

C’est aussi notre place au sein de l’équipe pédagogique et éducative, dans les établissements, au service des élèves et de leur réussite scolaire que nous défendons!

Exigeons des formations à la hauteur de ces enjeux et des créations massives d’emplois infirmiers à l’Éducation nationale pour répondre aux besoins des élèves qui ne cessent d’augmenter.

Des congrès extraordinaires seront organisés dans toutes les académies autour du 11 juin.

Pour en connaitre les modalités, rapprochez vous des responsables académiques du SNICS.

Nous sommes conscients de la charge de travail qui vous incombe en cette période, mais l’enjeu est de nature à faire passer l’avenir de notre profession et l’intérêt général des élèves et étudiant.es avant tout autre.

Le projet de loi pour une école de la confiance change profondément les paradigmes de l’exercice infirmier à l’Éducation nationale et représente un danger pour la promotion de la santé à l’École.

Afin d’interpeller et de sensibiliser l’ensemble de la communauté éducative, une affiche peut être mise sur la porte de votre infirmerie (en pj ou snics.org ).

NON aux dépistages de masse.
OUI à l’accueil, à l’écoute, aux conseils et à l’orientation.